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Aucune notion déterminée de bien ne peut constituer le point de départ de l’éthique, le bien ne peut être que ce qui résulte de l’éthique. Car l’éthique diffère dans son essence du légal, elle est une production du bien et non pas son application. « Agis de telle sorte que la maxime de ta volonté puisse en même temps toujours valoir comme principe d’une législation universelle. » Quel est le réel que nomme cette loi, quel est le désir (transgressif) qu’elle peut susciter, quel est l’objet (interdit) qu’elle fixe au désir ? Aucun. Tout le problème et tout l’intérêt de l’éthique kantienne est là : si l’on prend pour point de départ une loi qui n’est justement pas une loi qui nomme le Bien ou le Mal ni une loi qui pourrait immédiatement activer notre « faculté de désirer », comment parvenir au réel de la liberté, où le situer, comment le repérer ? Voilà la question. |
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Alenka Zupančič :
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L'éthique du réel |
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